Comme nous vous l'expliquions ici, après la Charente et Angoulême, c'est Libourne qui suspend son financement à la LGV Sud-Europe Atlantique pour un montant de 500 000 €.
Mais, un problème d'un montant bien plus important vient de surgir. En effet, avant la signature de la DUP de la LGV Limoges-Poitiers, ses défenseurs avaient parlé de 200 millions d'euros provenant des fonds européens. Hors, Gil Averous, maire (UMP) de Châteauroux, qui a déjà intenté un recours contre cette DUP (voir l'article), s'est permis d'interroger Violeta Bulc, la commissaire européenne aux Transports. Celle-ci lui a, étonnamment, répondu qu'aucune demande de financement pour la LGV Limoges-Poitiers n'avait été adressée à la Commission européenne. Par ailleurs, elle précise que le projet peut bénéficier de subsides s'il fait partie du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), ce qui n'est pas le cas, ne s'agissant donc pas d'une priorité de la Commission. Elle se permet également de préciser que toute demande de subvention doit contenir une analyse de la rentabilité du projet, celle-là même qui avait été vivement critiquée par la Cour des Comptes. L'Europe donne ainsi de l'eau au moulin des recours devant de le Conseil d'Etat qui accusent notamment la LGV de ne pas être financée, et pour cause, ce sont 200 millions d'euros supplémentaires qu'il va falloir trouver ...