Le projet de LGV entre Limoges et Poitiers, après avoir connu de multiples rebondissements ces trois derniers mois, devrait être différé sine die, aucun financement n'ayant été trouvé, ceux escomptés n'existant finalement pas et les recours s'étant multipliés. La DUP (Déclaration d'Utilité Publique) prononcée en janvier à peine stipule pourtant que les travaux doivent être réalisés dans un délai de 15 ans. Mais la LGV Limoges-Poitiers n'est pas la seule concernée car Alain Vidalies, le ministre délégué aux Transports, a annoncé cette semaine que tous les projets, dont les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Bayonne seraient différées pour cause d'un manque de personnel mais surtout de financements.
Sur la LGV Sud-Europe Atlantique devant relier Tours à Bordeaux, la situation est bien plus préoccupante. En effet, les rails sont déjà posés mais il manque toujours 795 millions d'euros de la part des collectivités. Celles situées au nord de Bordeaux (Libourne, Gironde, Angoulême, Charente, etc.) ont suspendu leur participation devant les craintes d'une diminution de la desserte de leurs territoires bien qu'elles contribuent à la LGV. Celles situées au sud de Bordeaux ont, pour certaines, suspendu leur participation à la réalisation des LGV devant les desservir, LGV qui viennent d'être repoussées.
C'est donc une année qui commence mal pour les LGV de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la plus concernée par la réalisation de LGV nouvelles.