La commission d'enquête mandatée par la préfecture d'Aquitaine a récemment rendu un avis défavorable concernant le "Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest" (GPSO) désignant les LGV devant relier à terme Bordeaux à Toulouse et à Dax avec un tronc commun entre Bordeaux et Langon. Cet avis est simplement consultatif mais il s'agit d'une mauvaise nouvelle dans le contexte actuel de restriction totale de la construction de LGV pour raisons budgétaires, la LGV Bordeaux-Toulouse étant la seule épargnée sur tout le territoire français.
Tous les projets de LGV de la grande région, qui en comptait de très importants, semblent donc aujourd'hui menacés. La LGV Limoges-Poitiers, si elle avait été déclarée d'utilité publique, semble désormais reportée sine die faute de centaines de millions d'euros manquants et d'un cruel manque d'investisseurs publics. En revanche, la portion Bordeaux-Dax pourrait bénéficier d'importants financements européens (20 % du montant) compte-tenu de sa participation au Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) au sein d'un des dix corridors prioritaires, celui reliant Lisbonne à la Rhénanie. Enfin, la LGV Bordeaux-Toulouse constitue encore à ce jour le projet le plus rentable de France et demeure, malgré cet avis, le plus susceptible d'être réalisé.