Après avoir été repris par la liste "Limoges, terre de gauche" aux dernières élections municipales, le projet MétroLim continue son chemin. Un collectif apolitique et bénévole de jeunes haut-viennois convaincus de l'intérêt d'un tram-train dans le département vient de se constituer pour porter le projet devant les pouvoirs publics et réfléchit actuellement aux principaux aspects de sa réalisation (coûts, temps de parcours, aménagements, ...).
Ce collectif reprend l'idée de réutiliser les voies ferrées existantes dans une vaste région d'un diamètre d'une centaine de kilomètres autour de Limoges. Projet dynamisant à l'échelle du département de la Haute-Vienne, mais également au-delà, il permettrait de repenser les mobilités au sein du territoire de façon plus rapide, plus agréable, plus sûre, plus économe et plus respectueuse de l'environnement. En effet, le tram-train allie une desserte fine en ville comparable à celle d'un tramway et une desserte rapide plus espacée des gares en milieu péri-urbain et rural digne d'un TER. Schématiquement, on peut dire qu'il relie donc directement la ville à la campagne sans changement, sans rupture de charge et de façon rapide. Ce type de réseau existe déjà mais d'une façon un peu différente à Nantes, à Mulhouse ou à Lyon.
A une telle échelle, ce sont 435 000 personnes qui sont concernées par ce projet et un large territoire qui peut être redynamisé par le tram-train et connecté aux dynamiques existantes. En zoomant sur l'agglomération de Limoges, le projet demeure un axe d'aménagement fort en reliant de façon très aisée les communes proches (Aixe-sur-Vienne, Isle, Condat-sur-Vienne, Couzeix, Le Palais-sur-Vienne, Rilhac-Rancon) au centre de la ville et aux différentes correspondances avec les trolleys et les bus. Au sein même de la commune de Limoges, les liens entre des quartiers comme le Val de l'Aurence, le CHU, Ester, La Bastide, Magré-Romanet ou la ZI Nord entre eux et avec le centre seront renforcés, désenclavant ainsi certains quartiers et les ramenant à la vie de la cité. Mais bien plus que le cas limougeaud, c'est l'ensemble du département qui bénéficiera des divers gains engendrés par le projet en créant tout un tissu urbain haut-viennois, relié rapidement par le tram-train et donc efficient et attractif en termes économique, touristique, résidentiel, ... En effet, les distances ne sont finalement pas si grandes et on pourra compter sur un temps de plus ou moins une demi-heure entre les différents terminus et la station centrale, Montplaisir.
Enfin, au-delà des gains en termes de temps, de pouvoir d'achat, de qualité de vie et d'environnement, ce projet conserve l'intérêt de représenter un coût assez faible pour la collectivité, les voies étant d'ores et déjà existantes. Ne resterait plus qu'à les rénover pour les plus dégradées d'entre elles, à les électrifier pour celles qui ne le sont pas, à acheter le matériel roulant de type tram-train et à aménager les gares de façon à en faire des pôles multimodaux et à permettre aux tram-train de s'y croiser. Par ailleurs, les travaux d'électrification ouvriraient la voie à une électrification complète sur les liaisons vers Angoulême, Poitiers ou Périgueux par exemple occasionnant gain de temps et économies. Le développement de ces tram-trains très fréquents dans l'agglomération, réguliers à l'extérieur permettrait le développement économique et démographique des communes entourant les gares à l'extérieur de la ville, des gares qui seraient reliées entre les différentes lignes par un système de navettes pour desservir les communes plus éloignées des voies ferrées. Enfin, à Limoges, le projet s'accompagnerait d'aménagements des abords des voies avec des pistes cyclables et des aménagements piétonniers ainsi que pour le réseau déjà existants de transports en commun à Limoges qui serait adapté et cadencé au tram-train afin de favoriser le déplacement des modes doux dans une ville apaisée et agréable.
Ci-dessous le plan des lignes tel qu'envisagé par le collectif BSP que vous pouvez contacter à l'adresse suivante : traintram@bsp-limoges.fr